Petit précis de récupérafion destinés aux marques de pisse houblonnée ou de soda dégueu et leurs amis, les influenceurs ultracrépidariens

Toute labellisafion « underground » d'un milieu culturel par un média pop qui tente de décoder l'époque ou de baliser un territoire marchand - une capitale - exclusivement par le médium de la musique de pub - la tecktonik, le punk et la musette* en font partie - génère in-vitro dans la micro-mediasphère dont Laurent Bon serait l'éminence grise et Yann Barthès le VRP, une plateforme sociale repérable par les marques de pisse houblonnée ou de soda dégueu.  Ce petit monde activiste perd immédiatement son rayonnement en lumières noires et sources occultes. Ce ghetto mondain tout sauf souterrain, dès lors de son exposition médiatique dans un périmètre confiné à quinze librairies et disquaires tous confondus, fermés en temps de grippette, autorise ainsi sa gentrificafion culturelle et entérine son succès annoncé telle une mort symbolique pour vendre au final, encore plus de pisse houblonnée et de soda dégueu. Les artistes ces opportunistes eux, sont contents. Leur ego-trip sera plus bankable et pourront enfin espérer un aller-retour sur Marseille pour leurs vacances d'été. L'Ombre et son peuple moins et déguerpissent, vont s’incruster, s'atomiser ailleurs. Malheureusement avec ces influenceurs ultracrépidariens, les lieux pirates qui échappent au diktat de la marchandise houblonnée dégueu se font de plus en plus rares et c'est ainsi que certains finissent en sas de décompression dans les Marianas trench ou à péter le cul de bots dans les mondes de réalité virtuelle. Sutor, ne supra crepidam. Je repars crafter mes armes contondantes dans un atelier d'une cave d'Hendernson.

*La musette