SPIDERMAN No way home ou La théorie du flash reset comme dans Men In Black mais sur le public.

Le dernier Spiderman tient artistiquement seulement grâce à la toute dernière scène qui fonctionne comme un flash nostalgique. Cet envol de nouveau anonyme du super-héros -  après tout le bordel de ce dernier scénario avec le multiverse quantique de mes deux - cet envol séminal est jouissif mais tout le reste avant, est médiocre, poussif. Après le premier reboot passable, les Avengers imbuvables - les drones de Mystério du précédent reboot, c'était encore pas mal - le multiverse relou ici et ce gimmick de reset mémoriel sur la population concernant son identité, apparaissent bien trop pratiques

La scène finale donc m'a vraiment touché par la magie originelle alors que je me suis emmerdé le reste du temps. Ce pur envol avec un costume classique aux couleurs chatoyantes, lave cinétiquement le mythe en quelques secondes de ce film inutile. A la toute fin de l'envol, avant le générique, ce mouvement magnifique du masque vers l'écran, vers la salle, donne un effet très pur 70's ! Ah si ce parti pris, ce cachet pop, cette pâte vintage aurait pu être là dès le départ ! Comme pour le dernier anime, le Spider Man New Generation, lui par contre, c'était une bombe post-moderne
 
Bilan des pertes et conclusion du fan de 53 ans. Spiderman 2021, c'est vraiment une industrie du simulacre post-pop désormais. Cette franchise tient avec un lifting permanent industriel, du reboot commercial sans fin, bref du grand marketing de merde, ils en oublient l'ADN de l'araignée sauf donc à la toute fin. Pur hasard ? J'en doute. 

Beaucoup de « flash » technologique Stark CGI, de « sortilège » miracle dans ce dernier opus comme dans l'histoire du reste, pour faire oublier au public le résultat ou comment c'était avant - sauf la toute dernière scène magnifique -  qu'il n'y a plus grand chose à se mettre sous la dent. A part ce fan service basé sur la nostalgie des différentes tentatives d'acteurs qui donne une jolie schizophrénie chorégraphique - pourquoi pas ? -  Mais alors il faudrait que cela suive question histoire et dramaturgie !!! A la place, la punchline usée jusqu'à la corde - celle aussi de « Stephen, pardon monsieur... » Strange -  les rares scènes dramatiques sont interminables. On s'en branle. Il manque le soap, le quotidien de loser de Peter Parker. Alors, la toute fin, c'est juste un espoir ou un fist final d'entourloupe avec cet effet de flash vintage ? 

Et si un vrai scénariste, un bon réalisateur, bref un visionnaire prenait les rênes comme avec le premier Ant-Man - un bijou humain et quantique - et les trois Iron Man DIY ? Tiens, ils ont même pas foutu Stan Lee synthétique en caméo !!! Trop cher le Dieu Marvel pour l'usine Disney ? Du tangible bordel ! De la cohérence dans l'incroyable, du crédible dans l'action, du sang et de la sueur, des vraies larmes même pour les super-héros surtout lui sinon c'est totalement useless. Du gâchis CGI pour nada. Vite Sam Raimi, reprends du service ! Ou un revirement total avec un gars comme Tarantino, Peter Jackson ou un dernier petit génie pour sauver mon, notre... Spidey.