The Exterminator aka Le droit de tuer (1980)
Six ans après Death Wish avec un Bronson en justicier de la ville (au départ de la franchise, très fragile, au bord de la folie), un financier du doux nom de James Glickenhaus balance dans les salles obscures de l'Amérique de la winne, encore à l'abri des blockbusters et des multiplexes lénifiants et ensuite, dans nos vidéos clubs provinciaux de la lose via Hollywood Video - une série B d'une violence opportuniste aux idées réac, un vigilante movie malsain, entre Rambo et Taxi Driver mais bizarrement avec une touche kubrickienne commençant par une scène de départ irréelle, dantesque au Vietnam dont le décor de pacotille, comme désincarné, rappelle le nam artificiel de Kubrick dans Full metal Jacket. Cette impression de fausse jungle, ces explosions crâneuses de pyrotechniques lèchent les oiseaux de fer, les hélicoptères d'un Apocalypse Now du pauvre mais 40 ans après, bordel l'effet est opératoire. La scène d'ouverture nous traumatisera dans un deuxième temps avec cette décapitation à la machette lente sous un ralenti totalement hallucinant digne d'un film d'horreur dont Tom Savini aurait signé les effets spéciaux (d'ailleurs ce maquilleur s'inspirera de sa propre expérience au Vietnam) et j'apprends que c'est le deuxième maître Stan Winston qui nous régale de gore... 'me faîtes plus chier avec Godard et Rohmer bordel ! / En cours de frappe à 5 h du matin sur un smartphone brûlant, à poil devant les palmes vrom-bis-santes d'un ventilateur industriel, assis cul nu, sur un lit défoncé par trop de baise amoureuse ou d'amour baisé, les ressors du matelas à force d'être assis aux mêmes heures blêmes, craquent comme les vertèbres d'un animal malade. (A suivre) je vais essayer de me rendormir je taffe en arrière banque chez Tonton.