UN PUTAIN DE VRAI CLOWN

 

 

À Paris-Plages - enfin ce qu'il en reste avec le Covid ; mais alors, ils ont supprimé la tyrolienne ? La seule activité bandante pour les kids ?!! Par contre, ils ont engagé un artiste et première de l'histoire de cet événement que je rebaptise Paris-Bassine, c'est un putain de clown mec !!! Je l'ai rencontré hier juste avant d'aller acheter le jus de gingembre et le rhum. Oh purée, je l'ai scruté des pieds à la tête : c'est vraiment la lose édition complète remasterisée, version director's cut. Malgré le costume en couleurs et le maquillage spécifique à son rôle, il a l'air d'être habillé tout en gris le gars, il est comme... comme j'sais pas, comme si il était... froissé, voilà ! Telle une chemise en soie passée à la machine température 90°. Mais putain, qu'il a l'air vieux et fatigué derrière son maquillage, merde. Toutes les demie-heures, il joue, disons qu'il exécute, à la trompette, Les copains d'abord. L'exécution de ce morceau est une catastrophe, il enfile les fausses notes, il n'y a aucun feeling, il envoie la purée trop vite, sans respirations, sans rythme. A tel point que l'on a du mal à reconnaître la chanson de Brassens parfois tellement il la joue mal, d'une manière précipitée, mécanique, presque avec d'autres notes, inventées comme si une intelligence artificielle bugguée avait remplacé les notes manquantes mais l'air de Brassens résiste et on ne peut pas penser à autre chose. Ça te prend la tête mec, ça te prend le chou Marilou. Après l'exécution de ce massacre, il gonfle un ballon et je ne sais pas ce qu'il branle avec, mais ça pète, il doit le crever ma parole !!! Enfin, je ne sais pas, j'entends seulement la trompette et le bruit du ballon, en haut de chez moi au neuvième étage. Je suis allongé sur le lit à rien foutre pour choper l'inspiration. Il faut s'ennuyer énormément pour écrire alors t'imagines pas l'arsenal contre l'ennui que j'ai collectionné, je suis entouré de consoles de jeux, de DVD, d'ordinateurs, de smartphones et de bouffe - bref, une détonation de ballon qui éclate, retendit et on s'imagine direct que le clown s'est foutu une balle après Les Copains d'abord. Je suis mort de rire. Voilà un vrai putain de clown.