SDH_ MODE D'EMPLOI par son of THe kool anarchy
Le gatecrashing corporate en trois étapes :
Route du rock 2010
NDLR : Cet article est bâclé.
1. La demande d’accréditation
Savoir lécher les couilles, au bon endroit, scrotum sans poils, pour mieux faire juter le sésame, clé du paradis du gratuit. Point de téléphone, votre voix soit dévorée par la nicotine, soit discordante par une adolescence forcément attardée serait source de présomption. Toute demande se fait par mail. Etre précis, vendeur de rêves, charlatan distingué. Le tout baigné d’une élégance et d’une politesse docile et irréprochable. Promettre bannières en home page, photographies, correspondances live, interviews, live reports. «Couvrir totalement l'événement» comme le répétait sans cesse notre vieil ami Hunter S.T.
Pour les plus fainéants,
«Bonjour,
Je suis TOI, journaliste culturel à Paris pour le site internet www.syndicatudhype.ning.com, dirigé de main de maitre par le gourou parisien Thierry Théolier. Bla Bla Bla (sortir quelques références journalistiques sur le SDH voir la revue de presse )
Ce que le SDH propose :
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Live report des 3 jours
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Photographies argentiques et numériques des 3 jours (ça veut rien dire mais ça passe bien)
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Interviews selon disponibilité des groupes souhaités (on ne se mouille pas)
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Correspondance live via twitter (invérifiable)
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Possibilité d’une bannière en home page
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De l’amour en barre
Ce que le SDH demande :
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Pass gratuit des 3 jours du festival Presse-Vip
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De l’amour en retour (mot d’humour)
Concis, précis, efficace. On titille la perfection. Irréprochable, le gatecrash est en place avec une réponse dans la semaine généralement, validant votre demande d’accréditation.
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La récupération de l’accréditation
Le style hipster est le plus recommandé. Un style berlinois, cheveux gras et chapeau rabouté viennent se mélanger au dandysme putassier du parigo des quais de seine, foulard et Repetto. Dans la file des journalistes attendant savamment leurs pass, il faut parler fort. «Tiens, tu as vu Tech’ dans le coin ?» «Tsugi va encore nous pondre une daube, j’espère rencontrer leur journaliste pour lui en dire deux mots» «Putain, on va encore se taper les moustachus tout bourrés d’Entrisme». Se montrer blasé et hautain. Mais jamais pressé. Oui, il faut arriver à la bourre et s’en foutre royalement car finalement, le début de soirée c’est pour les PD. Et puis la moitié de la prog’, je l’ai déjà matté au point F. Quand arrive mon tour, ne jamais paniquer. Ca dure, l’attaché de presse ne trouve pas le nom. La jouer cool. Et alors ? Je connais bien François (Floret, directeur de la route du rock), il me suffit d’un appel. Ah, ça y est, enfin, le pass est à nous. Immédiatement, venir attacher le programme du festival derrière son accred. Très professionnel. En rajouter avec une petite question : «Les conf’ de presse commencent à quelle heure ?» Ca passe nickel. Le gatecrash est désormais assuré. Maintenant picoler et en profiter.
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L’attitude en festival
Repérer le coin partenaire qui arrose toutes les soirées est un objectif primordial. Son gatecrash est aisé. Se rapprocher de l’attaché de presse, prétendre un quelconque intérêt pour sa profession miséreuse et jouer de son charme de vipère. Ne vous inquiétez pas, elle vous fera rentrer. Elle le peut. Une fois à l’intérieur, que la fête commence. Enerver les autochtones, chauffer les milfettes et sympathiser avec les barmen. Une règle d’or : ne jamais parler de soi pour sucker. Parler de leur boulot, de la pénibilité de servir des gens bourrés, de leur passé. Et là, vous gagnerez votre badge rouge. Accès 24/24h à l’open bar. Maintenant, votre accréditation, où la placer ? Soyez mystérieux. Légèrement rentrée dans votre chemise, ne jamais trop en montrer. Associée à des lunettes noirs, une attitude de branquignole intouchable, les regards fuseront. «Putain c’est qui ce mec ? C’est pas le guitariste des Foals ?» Bla,bla,bla. Ce que je pourrais appeler la prétention discrète. Ne jamais trop en faire. Se faufiler dans le public, l’air heureux et épanoui. Se mettre légèrement en retrait, ne jamais se fondre dans la masse. Vous ne serez plus repéré. Faire l’artiste «qui préfère voir les concerts avec la populace pour ressentir la vibe». A partir de là, la chope est assurée à compter d’une femme par nuit. Ah oui, ne pas hésiter à foutre le bordel en VIP, énerver jusqu’au pétage de boulon les fake journaleux locaux. «Ouest france ? Connais pas. Une marque de kouign-amann?» «Alterinfo ? Encore un truc de coco, contre le réchauffement climatique et pour l’équité dans le monde ?». Par contre, risques de coups et blessures. Alors n’hésitez pas à fuir. Autre chose primordiale, saluer tout le monde, même ce gringalet à converses troués semblant né d’une chiasse congénitale, il est peut-être respecté dans cet univers d’élite incompétente. Ne jamais faire la bise. Une poigne sèche est préférable. Ca fait mouiller les vieilles, transpirer les mineurs.
SDH-chien(e)s, il est donc l’heure du bilan :
1. Concerts gratuits
2. Open bar 24h/24
3. Baises nocturnes
Le syndicat du hype, la propagation d’un virus mutant, à jamais infectant.
Alors, t’attends quoi ?
Fils de TH aka son of THe kool anarchy
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